Gare SNCF de Fécamp

gare sncf de Fécamp

Ligne SNCF Fécamp-Bréauté

Autant dire que c'est demain. Pour cette raison, une centaine de citoyens ont manifesté contre la fermeture de cette ligne qui transporte 600 voyageurs chaque jour, C'est le service public assuré quotidiennement par la SNCF sur 20 km de rail.

gare sncf de fécamp

Seulement voilà, faute d'entretien, faute de cheminots, la ligne est en très mauvais état. Dès lors, au lieu d'engager des travaux, des autocars ont supprimé un train sur deux et la vitesse de la ligne n'est que de 40 km/h. Maintenant, RFF proclame qu'il faudrait 18 millions d'euros por la rénover.

Trop cher et donc terminus à l'automne prochain. 18 millions d'euros, trop onéreux pour un service public, alors qu'on refile des paquets plein de milliards d'euros au patronat sans contrepartie aucune?


Une association de défense de la ligne s'est créée. Mais que font la région dirigée par le Ps et la ville de Fécamp dirigée par la droite? Elles se renvoient la balle en hors-sol de la politique qui n'ont rien à foutre de l'intérêt public.

Pourtant, le Ps et la droite ont été complices. Lorsque l'Ump éclate la SNCF avec RFF, le gouvernement socialiste Jospin, arrivant derrière, laisse la chose en l'état. Pire, la SNCF se scinde en des filiales multiples genre Kéolis. Hors-d'oeuvre, puisque au Parlement européen, droite, socialiste et écolos votent pour l'ogre de la concurrence libre et non faussée en ouvrant le rail français à la privatisation. Mardi, les partis élyséens, Ps et Eelv, ont voté "solennellement" l'éclatement définitif de la Société Nationale des Chemins de fer Français créée sous le Front populaire.

Je mets en ligne le commentaire de Réveil communiste de Haute-Normandie:

Aujourd'hui, la SNCF, par le biais de sa branche Keolis, s'occupe de se tailler une partie de plus en plus importante du réseau anglais. La conquête de « parts de marché » a commencé en 2007, essentiellement par la mise en place de « joint ventures » (entreprises co-gérées par plusieurs maisons mères), notamment dans « Govia » avec le groupe britannique « Go-Ahead ». Keolis, filiale de la SNCF, contrôle désormais 4 500 km de réseau en Grande-Bretagne, 920 trains, 7 500 employés, pour un trafic annuel de 420 millions de passagers. Elle s'occupe en partenariat de quatre ligne de trains : le Transpennine express (reliant les villes du nord), le London Midland (entre Londres et Birmingham), le Southern et le Southeastern faisant la liaison entre Londres et le sud de l'Angleterre.

Keolis ne compte pas s'arrêter là. Il est en concurrence avec « Virgin » et « Stagecoach » pour récupérer une des cinq lignes majeures du pays : la « East coast main line » qui mène de Londres à Edimbourg, un contrat d'un milliard d'euros par an qui commence en 2015 … pour un réseau comparable au réseau Corail inter-cités français !

Ainsi la SNCF a besoin d'argent pour se développer en Angleterre et pour cela elle abandonne des lignes en France!

Qui peut encore prétendre après que les caisses de la SNCF sont vides, et qu'elle manque d'argent pour entretenir le réseau, pour garantir des prix accessibles, pour maintenir des liaisons, et assurer aux salariés des conditions de travail décentes, quand une filiale de la SNCF investit des milliards à l'étranger ?

Elle investit des milliards en Angleterre et supprime des trains en France (comme les 5 corails direct Dieppe Paris supprimés le Week-end) et la ligne de Fécamp! RFF ( Réseau ferré de France) n'a pas entretenu le réseau, l'a laissé se dégrader et prétend maintenant que les travaux coûteraient trop chers. C'est RFF le premier responsable, avec les gouvernements successifs et la direction de la SNCF, du mauvais état des lignes ferroviaires

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